En 1965, la France passe un contrat avec l’État d’Israël pour la vente de 12 vedettes lance-missiles. Un chantier naval de Cherbourg, les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), est chargé de l’exécution de la commande. Mais après la Guerre des Six Jours, le général de Gaulle décrète un embargo sur la vente d’armes à destination d’Israël.
Cinq de ces vedettes sont livrées avant l’embargo, deux «disparaissent en mer» la veille de l’embargo et les cinq autres sont gardées dans le port de commerce de Cherbourg.
Une ruse est alors mise au point : une société norvégienne, la Starboat and Oil Drilling Company, créée pour la circonstance, demande à la France et à Israël de récupérer les vedettes car ces navires, sans armement, l’intéressent, prétendument pour faire de la recherche pétrolière en mer du Nord.L’État hébreu accepte d’autant plus facilement qu’il est à l’origine de la manœuvre par le biais de ses services secrets. Il fournit même les équipages.
Dans la nuit du 24 au 25 décembre, vers 2 heures du matin, les vedettes prennent le large.
Elles arrivent à Haïfa le jour de l’an.
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