Difficile de conseiller la lecture des œuvres de Martinet à n’importe qui, à des inconnus dont vous ne savez pas s’ils auront les épaules assez larges pour encaisser le choc.
Car on ne se plonge pas dans un livre de Martinet comme on allume la télévision ou comme on surfe sur Internet, d’un œil distrait, pour se détendre. La « lecture-plaisir » paraît ici hors de propos. Il semble plus approprié de parler d’épreuve initiatique et de jouissance esthétique morbide, tant l’écriture est aussi belle que le propos désespéré.
Jamais on n’a lu un écrivain plus pessimiste que Martinet, son univers est d’une effroyable noirceur, tissé de ténèbres et de boue. Pas d’amitié possible entre les êtres, de l’amour, encore moins. Toute relation est vouée à l’échec.
Lire Martinet est une expérience forte qui nous plonge au fin fond de notre propre abîme, dans les eaux glauques de notre inconscient le plus archaïque, là où la violence côtoie l’abjection.
Cependant, c’est peut-être ça qui est troublant, on sent parfois affleurer un humanisme déçu, une tendresse ravalée à force d’avoir été rabrouée.
Nils Warolin
Nils Warolin. Photographe, réalisateur. Historien d’art de formation,
Nils Warolin a commencé sa vie professionnelle comme éditeur chez Flammarion, assistant d’Adam Biro (livres d’art) puis de Françoise Verny.
Auteur de plusieurs ouvrages sur l’art et le paysage (Flammarion, Bayard, Editions du Rouergue, Terrail…) il s’est tourné vers la photographie à la fin des années 1990 en devenant l’assistant de Joachim Bonnemaison avec un travail sur l’architecture et le paysage essentiellement réalisé à la chambre 4x5. En 2000 il devient photographe pour l’agence Corbis.
Il travaille aujourd’hui comme photographe corporate essentiellement pour l’industrie et les cabinets d’architecture et d’urbanisme. Parallèlement il réalise des documentaires , Gérard, Boulevards Extérieurs…, des films plus expérimentaux à partir d’œuvres de fictions d’Eric Rohmer, d’Hou Hsiao Hsien… : Les paysages filmiques ou des créations mêlant textes, photographies, vidéo, internet : Années d’oubli... En 2015 et 2016 il est directeur photo sur deux moyens métrage de fiction de Noël Herpe (Au Téléphone et Le système du docteur Goudron). En juin 2016, comme réalisateur, il initie un documentaire au long cours sur le centre d’hébergement du bois de bois de Boulogne à Paris (architecte Guillaume Hannoun, agence Moon).
Avec
Denis Lavant
Réalisation |
Nils Warolin |
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Musique originale |
François Buffet |
Conseiller éditorial |
Alain Amiraut |
Image |
Pierre Warolin |
Son |
Nicolas Mas |
Montage |
Leïla Morouche |
Une coproduction Sancho & C°
Bip Tv
Avec le soutien de la Région Normandie
et du Centre National du Cinéma