Lorsque, en 1933, Jean Lecanuet s’éteint, la classe politique française, au grand complet accourt pour se prosterner devant sa dépouille et se répandre en commentaires élogieux.
Pourtant, cinquante années de carrière politique ont permis à Jean Lecanuet de se forger de solides intimités.
Et c’est bien le premier paradoxe qui frappe aujourd’hui : comment cet homme au bilan politique finalement plutôt maigre, avait-il réussi à se façonner une place centrale dans la vie politique locale et nationale ?
Frédéric Biamonti
Frédéric Biamonti est né en 1964. Il étudie d’abord à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris ( Sciences-Po), avant de se tourner vers le cinéma. Il poursuit ses études à l’école nationale du cinéma, la FEMIS, et s’engage ensuite dans la production de films et de documentaires, travaillant en particulier comme assistant-réalisateur pour les productions documentaires de la Télévision Publique (France Télévisions). Il collabore aussi aux films de fiction de Arnaud et Jean Marie Larrieu, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Bruno Bontzolakis ou Frédéric Videau.
A partir de 1990, il vit entre Paris et les Etats-Unis, New York d’abord où il étudie la photographie au International Center of Photography, puis Chicago où il enseigne au sein du Département Cinéma et Vidéo de la School of the Art Institute. A Paris, il enseigne également dans le Département Cinéma de l’Université Paris 8.
Depuis 2000, il réalise ses propres films documentaires, en travaillant d’abord sur des sujets américains : Huntsville, la colonie pénitentiaire (2001), Sun City l’antichambre du paradis (2003), Les leçons du Watergate (2004). Les films d’urbanisme et d’architecture s’enchaînent à partir de L’île Seguin , de Renault à Pinault en 2002. Depuis Destin des Halles (2005), il collabore régulièrement sur ces sujets avec l’architecte et critique Françoise Fromonot.
L’histoire est une préoccupation récurrente dans son travail, comme en témoignent les films biographiques consacrés à l’homme politique Jean Lecanuet (2005) ou à l’écrivain pamphlétaire Jean-Edern Hallier(2006), ou plus récemment à l’historienne Arlette Farge (2009).
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